Les impacts du changement
climatique sur la vie des filles

D’ici à 2030, les épisodes climatiques extrêmes conduiront jusqu’à 100 millions de personnes dans l’extrême pauvreté.

Le changement climatique renforce les inégalités de genre

Considéré comme l’un des plus grands défis de notre génération, le changement climatique et les désordres environnementaux qui suivent, se manifeste de façons différentes selon les régions, les générations, l’âge, les classes sociales, et le genre. Selon le Groupe d’expert·es intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), les populations qui sont déjà les plus vulnérables et les plus marginalisées seront les plus touchées au cours des prochaines années.

Parmi ces populations, les filles et les femmes subissent en premier les changements climatiques en raison de facteurs sociaux, économiques et culturels. Cette situation s’explique par le fait que les femmes représentent la majorité des personnes pauvres – sur 1,3 milliard de personnes vivant dans des conditions de pauvreté, 70 % sont des femmes. Pourtant, les filles et les femmes ne sont pas associées à la prise de décisions concernant la prévention et l’adaptation au changement climatique. Ainsi, seulement 35 % des membres des délégations permanentes à la COP 26 sur le climat étaient des femmes et moins de 2 % des plans climats nationaux mentionnent les filles.

Les femmes jouent également un rôle clé dans la production alimentaire mondiale en produisant 50 à 80 % des ressources. Pourtant, elles ne détiennent moins de 10 % des terres : non propriétaires, celles-ci ne sont pas protégées en cas de catastrophe. Enfin, les femmes dépendent également davantage des ressources naturelles menacées, celles-ci jouant un rôle crucial dans les régions où l’agriculture de subsistance est vitale.

L’impact du changement climatique sur la vie des filles

Le changement climatique affecte directement les droits des filles.

Pendant et après les crises climatiques, les filles sont davantage exposées aux violences et à l’exploitation, notamment aux abus sexuels, physiques et à la traite des êtres humains. Ces risques sont accrus lorsqu’elles vont chercher de la nourriture et de l’eau ou lorsqu’elles séjournent dans des abris temporaires. De plus, dans le cas de catastrophes climatiques où les revenus et la capacité de survie des familles se trouvent menacés, le mariage des filles peut être considéré comme un moyen de réduire la charge financière de la famille.

En période de crise environnementale, les filles sont souvent les premières à devoir quitter l’école pour aider leur famille à gagner de l’argent, effectuer des tâches domestiques ou s’occuper de leurs frères et sœurs. Déscolarisées, elles sont plus exposées aux violences de genre et au travail forcé. Elles sont également moins susceptibles d’apprendre ce qu’est le changement climatique et comment y faire face. Elles sont, de fait, moins en mesure de s’émanciper et faire valoir leurs droits. Enfin, elles sont également moins susceptibles d’apprendre ce qu’est le changement climatique et comment y faire face.

Les perturbations des services de santé dues aux catastrophes climatiques augmentent le risque de grossesses précoces et/ou de maladies sexuelles.

En cas de pénurie de nourriture dû à des catastrophes climatiques les filles sont les plus durement touchées par le manque de nourriture, contraintes de manger moins et en dernier. De plus, certaines maladies peuvent affecter les filles plus que les garçons si elles souffrent déjà de malnutrition ou d’un manque d’eau, en particulier pendant leurs règles ou si elles sont enceintes ou jeunes mères.

Le rôle de l’éducation dans l’adaptation des filles aux changements climatiques

Pour réduire les effets du changement climatique sur les filles, il faut commencer par garantir l’accès à une éducation inclusive et de qualité, essentielle pour développer les connaissances dont les filles ont besoin pour s’adapter au changement climatique. En outre, l’accès à l’éducation permet aux filles de jouer un rôle actif dans la gestion des questions environnementales au sein de leur communauté.

Pour limiter le réchauffement de la planète, il faut décarboner nos économies et les rendre durables. Les filles et les femmes doivent accéder aux métiers concernés par la transition écologique et investir les métiers « verts » techniques et dans les postes décisionnaires. Il faut donc lutter contre les stéréotypes de genre selon lesquels certains emplois ne conviennent pas aux femmes et encourager l’orientation des filles vers les filières scientifiques et techniques.

La participation des jeunes femmes dans la réponse aux défis climatiques

Les jeunes femmes sont des actrices majeures de la transition écologique. Pourtant, elles restent moins associées que les hommes aux décisions environnementales et climatiques en raison des stéréotypes de genre.

Il est urgent qu’un plus grand nombre d’entre elles prennent part aux décisions politiques en matière de climat dans les plans de réponses d’adaptations et d’atténuation. De cette façon seulement, des investissements et des actions qui répondent à leurs besoins seront mis en place. L’inclusion des jeunes femmes aux enjeux de sécurité alimentaire face au changement climatique est également essentielle étant majoritairement chargée de la production agricole dans le monde. Enfin, la participation des jeunes femmes au développement des nouvelles technologies permet de créer des outils inclusifs, adaptés aux inégalités de genre et durables.

Il est primordial de lever les obstacles face aux injustices environnementales subies par les femmes en levant les obstacles qui les empêchent de prendre toute leur place dans la transition écologique. L’inclusion des filles et des jeunes femmes, au même titre que les garçons et les hommes, aux enjeux environnementaux est un facteur clé de la lutte contre le changement climatique !

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