Pour limiter les risques de maladie et d’agression des enfants dans les camps qui accueillent au Bangladesh les réfugiés Rohingyas qui fuient la Birmanie, l’ONG Plan International met en place des structures d’assainissement et des latrines qui bénéficieront à des dizaines de milliers de réfugiés.

Depuis que les violences ont éclaté en Birmanie le 25 août, plus d’1 demi-million de Rohingyas ont quitté leurs maisons cherchant refuge à Cox’s Bazar au Bangladesh. Au moins 200 000 personnes s’y sont installées dans des campements de fortune, mais l‘accès aux services d’assainissement de base tels que l’eau potable et les toilettes est limité, pouvant provoquer une grave crise sanitaire.

Pas assez de nourriture ni même d’eau

« Je n’ai jamais voulu venir ici, mais notre maison en Birmanie a été incendiée et on nous a tout volé. Nous avons eu très peur, nous avons tout abandonné et nous sommes partis. Nous avons erré pendant 10 jours avant d’arriver au Bangladesh et d’y être un peu en sécurité. »

« Nous vivons dans cette petite tente depuis la fin du mois d’août », dit Mohima (35 ans, 9 enfants). « Nous n’avons pas beaucoup de nourriture et il est difficile de trouver de l’eau potable. Mes enfants ont beaucoup maigri. J’emprunte du riz et de l’argent à mes voisins et mon mari se rend au centre de distribution des secours pour ramasser du riz, mais ce n’est pas suffisant. C’est aussi compliqué de rester propre dans ces conditions. »

« 3 de mes enfants sont tombés malades et 2 ont été admis dans un hôpital temporaire qui a été installé ici dans le camp car ils souffraient de diarrhée sévère. »

Les enfants risquent d’être enlevés

« Chaque jour, je m’inquiète. Non seulement pour la santé de mes enfants, mais aussi parce que j’ai entendu parler d’enfants kidnappés. Chaque fois que je vois des personnes que je ne connais pas roder autour de notre tente, je me fais du souci, particulièrement pour mes filles.

Comme il n’y a pas de toilettes ici sur la colline et que, dans la journée, les toilettes publiques sont la plupart du temps verrouillées, nous attendons la nuit pour nous soulager. Et là, j’ai très peur pour mes filles car il fait sombre dans la jungle ; j’ai peur qu’elles se fassent agresser et même violer surtout que personne ne pourra venir à leur secours. »

Plan International cherche à prévenir les maladies

Début octobre, Plan International a enfin pu intervenir dans le camp de réfugiés Rohingyas de Balukhali à Cox’s Bazar au Bangladesh.

L’ONG a équipé le camp d’installations d’assainissement qui bénéficieront à 60 000 personnes. Elle a également distribué 400 kits d’hygiène et sensibilisé 1 275 personnes habitant dans les camps à l’hygiène pour empêcher des maladies de se propager.

Dans les semaines à venir, 700 latrines vont être installées par des ingénieurs qui sont déjà arrivés sur place, permettant ainsi de rendre la vie quotidienne à 35 000 personnes plus saine et plus sûre.

Actualités

« Run for girls » : course solidaire féministe à Paris – ONG Plan International France

stickyFranceDroits des fillesPlan International
Run for Girls est la 1ère course solidaire organisée en France pour promouvoir les droits des filles en France et dans le monde, à l’initiative de l’ONG…

Grâce au parrainage, j’ai évité le mariage forcé

BangladeshMariages forcésParrainage
Élevée dans une famille disposant de peu de moyens financiers, Adarini n’a pas eu un parcours éducatif facile. Cependant, avec une détermination sans …

Le combat de deux militantes pour stopper le mariage forcé au Bangladesh

BangladeshMariages forcés
Le Bangladesh a l’un des taux de mariages forcés les plus élevés au monde. Plus de 50 % des femmes qui ont aujourd’hui entre 20 et 30 ans ont été mariées…

Promouvoir l’égalité filles-garçons dans les écoles au Bangladesh

BangladeshDroits des fillesEducation
Au Bangladesh, les filles et les femmes sont confrontées à une violence endémique dans tous les aspects de leur vie. Cette violence affecte la vie des…

Briser les tabous liés aux menstruations au Bangladesh

BangladeshSanté menstruelle
Dans le district de Barisal, au Bangladesh, où vit Lucky, 40 ans, le sujet des menstruations est rarement abordé. Les filles et les femmes ne parlent …

Bangladesh : « Raziya montre l’exemple en fabriquant des masques »

BangladeshSanté
Depuis le 7 mars, date à laquelle le Bangladesh a annoncé son premier cas confirmé d’infection au COVID-19, le nombre de cas dans le pays a considérablement…

Suivez-nous

Sur Instagram