« Je ferai de mon mieux pour étudier à un niveau élevé et devenir médecin », déclare Chanda, 16 ans, lorsqu’on lui demande ce qu’elle veut faire plus tard. Plus que tout, Chanda espère qu’en se concentrant sur l’éducation, elle ne sera pas mariée de force, comme l’ont été beaucoup de ses amies.

Les mariages forcés : une pratique néfaste très répAndue

Le mariage forcé persiste dans la région de Nusa Tenggara Est, en Indonésie. En 2021, l’Agence nationale de la population et du planning familial a enregistré 82 957 mariages qui concernaient des couples de moins de 19 ans. Dans cette même région, environ 38 % des résident∙e∙s n’ont pas de certificat de naissance.

Chanda a choisi de poursuivre ses études et de devenir médecin en rejoignant le projet « Choosing the Future » (MAPAN), mis en œuvre dans sa communauté par Plan International. Cette initiative vise à préparer les filles et les jeunes à leur avenir, en les encourageant à rester à l’école et à éviter les mariages précoces.

 « L’une des conséquences du mariage d’enfant est la déscolarisation et la perte d’éducation. Les filles abandonnent l’école, sont piégées dans la pauvreté et connaissent des retards de croissance, une mortalité infantile et des naissances prématurées. »

Le mariage forcé est également associé à une mauvaise utilisation de la contraception, ce qui peut engendrer des grossesses précoces multiples, non désirées ainsi qu’un taux de mortalité infantile et juvénile important.

Les grossesses précoces peuvent également entrainer pour la mère de graves complications tels qu’un cancer du col de l’utérus, la pré-éclampsie ou la mort. Enfin, les mariages forcés et les grossesses précoces peuvent avoir pour conséquences les violences domestiques, la maltraitance des enfants ou encore de mauvaises compétences parentales », explique Chanda.

Le Programme de Plan International « Choosing the Future » permet aux filles d’apprendre et de s’émanciper

Chanda a maintenant confiance en elle et peut expliquer avec assurance ce que le programme lui a permis d’apprendre.

« On m’a appris comment m’affirmer, comment économiser de l’argent, comment procréer, et bien d’autres choses encore. J’ai également gagné en assurance lorsque je m’exprime en public […]. Les connaissances et les compétences que j’ai développées m’ont aussi vraiment aidée à exceller à l’école. Dans ma classe, je suis devenue la meilleure élève. »

– Chanda, élève de terminale

Chanda espère qu’en étudiant jusqu’au niveau universitaire, elle atteindra également son objectif. « En devenant médecin, je peux d’abord rendre mes parents heureux, avant de me décider à épouser quelqu’un que j’aurai choisi quand je serai assez âgée. »

Astri, 14 ans, a également bénéficié d’un regain de confiance en elle grâce à Plan International. Elle nous confie que la réussite scolaire n’est pas le seul effet positif de sa participation au programme « Choosing The Future ». En effet, elle affirme qu’elle a désormais le courage et la détermination nécessaires pour réaliser son rêve et devenir journaliste. Auparavant, cela était inimaginable dans l’esprit d’Astri. En tant que fille d’agriculteur vivant dans une zone rurale reculée, elle ne s’imaginait pas faire des études secondaires.

Astri nous dit qu’elle est également heureuse de s’être fait de nouveaux ami∙e∙s grâce au projet « Choosing The Future ». Avec eux, elle peut discuter de tout, même de sujets jugés tabous dans sa communauté comme l’exploitation et la maltraitance des enfants. Astri nous explique qu’elle raconte à ses ami∙e∙s à la maison ce qu’elle apprend avec Plan International. « Même si mes ami∙e∙s n’ont pas participé au projet, ils sont toujours ravi∙e∙s d’entendre ce que j’ai à dire », déclare Astri avec fierté.

Mais ce qui rend Astri le plus heureuse, c’est la relation solide qu’elle a pu développer avec ses parents. Ils soutiennent pleinement le désir d’éducation d’Astri et n’ont pas l’intention de la marier prématurément.

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