Elles sont mathématiciennes, pilotes de formule 1 ou encore boxeuses mais ont toutes un point en commun : elles sont devenues des modèles pour toute une nouvelle génération de filles. Elles redonnent aux filles confiance en elles grâce à leurs exploits ! Nous voulons célébrer ces 7 femmes qui cassent les codes dans un monde où trop de plafonds de verres subsistent. Découvrez leurs histoires qui inspirent les jeunes filles.

1. Karen Uhlenbeck, la mathématicienne américaine qui ouvre la voie aux jeunes filles

Crédits photo : Andrea Kane / Académie des sciences de Norvège – AFP

La mathématicienne Karen Uhlenbeck est devenue la première femme à remporter le prix Abel, l’un des plus prestigieux prix en mathématiques. Agée de 76 ans et originaire de Cleveland, dans l’Ohio aux Etats-Unis, elle a remporté ce prix pour « son travail fondamental dans l’analyse géométrique et la théorie de jauge qui a radicalement modifié le paysage mathématique », a déclaré le président du comité Abel, Hans Munthe-Kaas. Son travail a permis « des progrès les plus spectaculaires en mathématiques. » 

Uhlenbeck a inspiré toute une génération de jeunes filles voulant travailler et réussir dans le domaine des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques, des milieux encore largement dominés par les hommes.

2. Al-Hamad une pilote saoudienne qui ne freine devant rien

Aseel Al-Hamad dans la Lotus Renault E20 lors de la Parade Passion (Crédits photo : Jean-Paul Pélissier/Reuters)

Aseel Al-Hamad est une ingénieure saoudienne et une passionnée de sport automobile. Elle est devenue la première femme membre du conseil d’administration de la Fédération des sports motorisés d’Arabie Saoudite, un exploit pour une femme dans un pays où les femmes n’avaient pas le droit de conduire jusqu’en 2018. Depuis toute petite, les voitures la passionnent, mais il était impossible pour elle d’apprendre à conduire en Arabie Saoudite. Soutenue par sa famille, Aseel Al-Hamad a pu suivre des cours à l’étranger. Elle commence ensuite les courses professionnelles et anime des ateliers partout dans le monde.
Le 24 juin 2018, pour célébrer la nouvelle loi autorisant les saoudiennes à conduire, la jeune saoudienne a conduit une voiture Renault de Formule 1 sur le circuit du Grand Prix de France en annonçant le « début d’une nouvelle ère pour les Saoudiennes dans le sport automobile ». Pour ouvrir le milieu des sports automobiles aux Saoudiennes, Al-Hamad ne freine devant rien.

3 & 4. Christina Koch et Anne McClain, une sortie spatiale 100 % féminine

Les astronautes Christina Koch, au centre et Anne McClain, à droite. Crédits photo : Nasa/AFP

En mars dernier, une sortie spatiale 100 % féminine était annoncée. Pour la première fois, Christina Koch et Anne McClain devaient s’envoler dans l’espace sans aucun homme. Mais quelques jours avant la sortie, un coéquipier masculin, Nick Hague, avait dû remplacer Anne McClain au programme. La raison ? L’agence spatiale s’est rendue compte au dernier moment que l’une des combinaisons pour les deux femmes était trop grande… Ce qui avait provoqué de nombreuses critiques envers l’agence et son manque de préparation.
Après cette sortie manquée, la première sortie dans l’espace 100 % féminine devrait finalement avoir lieu cette semaine jeudi ou vendredi, a annoncé la Nasa. Les Américaines Christina Koch et Jessica Meir sortiront ensemble de la Station spatiale internationale (SSI), dans le vide, pour remplacer un système de recharge de batteries électriques. Anne McClain est entre temps revenue sur Terre, et Jessica Meir a rejoint la SSI en septembre. 
Cet évènement a permis de mettre en évidence les discriminations de genre qui existent dans de nombreux milieux comme le monde aérospatial qui n’était pas adapté aux femmes. Heureusement, ces femmes astronautes ont pu montrer aussi à toute une nouvelle génération de filles qu’elles peuvent elles aussi rêver un jour d’atteindre les étoiles. 

5. Ajayi-Akinfolarin Abisoye donne une voix aux filles grâce au code

Abisoye Ajayi-Akinfolarin. Crédits photo : CNN Hero

L’entrepreneuse nigériane, âgée de 33 ans, a fondé GirlsCoding, une ONG qui enseigne aux filles à coder et comment concevoir et créer des sites Web pour aider à résoudre les problèmes de leurs communautés. Ajayi-Akinfolarin a abandonné une carrière à succès pour se consacrer à ce travail après avoir constaté que peu de femmes travaillaient dans le secteur des technologies. Elle souhaite casser les codes et ouvrir le domaine des technologies aux filles et aux femmes. 
« Le secteur des technologies est un espace dominé par les hommes. Pourquoi devrions-nous laisser aux hommes cela ? … Je crois que les filles ont besoin d’opportunités », a-t-elle déclaré à CNN. Abisoye va permettre à toute une nouvelle génération de filles de résoudre les problèmes qu’elles rencontrent dans leurs communautés. « Nous codons dans un but précis, les filles tentent de résoudre les problèmes qu’elles voient autour d’elles. »

6. Hou Yifan, la prodige des échecs


Hou Yifan en 2016. Crédits photo : Andreas Kontokanis

Hou Yifan photographiée à l’Olympiade des échecs de Bakou, 2016. Crédit photo: Andreas Kontokanis 
La prodige des échecs, âgée de 25 ans, a remporté le titre tant convoité de Grand maître internationale à seulement 14 ans et est devenue championne du monde d’échecs en 2010, ce qui en fait la plus jeune femme à avoir obtenu ces deux titres. Elle est la seule femme dans l’actuel top 100 des meilleurs joueurs de la Fédération mondiale des échecs. 
Hou, de la ville de Xinghua, en Chine, a également activement dénoncé le sexisme omniprésent dans le sport. Notamment en quittant en signe de protestation lors du dernier tour d’un tournoi à Gibraltar après avoir été sélectionnée pour jouer contre 7 des joueuses présentes sur 10 alors que le tournoi était mixte. « Cela me contrarie vraiment », a-t-elle déclaré après l’événement. « Pas seulement pour moi mais pour toutes les autres joueuses. »

7. Sarah Ourahmoune, championne de boxe : « Ma fille ne veut pas devenir la Reine des neiges, elle veut devenir une Sarah Ourahmoune ! »

Sarah Ourahmoune. Crédits photo : Bruno Levy/ Divergence

A 37 ans, Sarah Ourahmoune est la boxeuse française la plus médaillée : vice-championne Olympique aux Jeux de Rio 2016, championne du monde en 2008, triple championne d’Europe et 10 fois championne de France. Elle a à son actif 265 combats, un record en France aussi bien chez les femmes que chez les hommes.

Cette année elle raconte son parcours et les coulisses du ring au féminin dans son livre « Mes combats de femmes ». Elle est consciente du rôle modèle qu’elle représente pour les petites filles. Elle se souvient notamment d’une maman qu’elle croise à l’aéroport de Roissy qui lui avait dit : « Ma fille ne veut pas devenir la Reine des neiges, elle veut devenir une Sarah Ourahmoune ! » confie-t-elle lors d’une interview.

C’est à ce moment qu’elle réalise qu’elle a une responsabilité et un rôle à jouer vis-à-vis des filles. C’est aussi la raison pour laquelle elle a décidé d’écrire son livre. Pour elle, c’est sa manière de dire : « Allez-y, foncez, la vie est belle. Quand on a un objectif, le parcours est parfois chaotique pour y arriver mais quand on se retourne, on découvre qu’on a grandi. »

« Je savais que je n’étais pas puissante, je pesais à peine 50 kilos, mais j’avais d’autres qualités, la vitesse, l’empathie, l’observation, la patience, et le souci du détail, qui ont fait que j’ai progressé dans cette discipline », poursuit-elle pour montrer aux jeunes filles que tout est possible ! 

Merci à toutes ces femmes inspirantes qui changent nos vies ! 

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