Lorsque le COVID-19 s’est propagé au Mozambique, le gouvernement a ordonné la fermeture des écoles. Un an plus tard, en mars 2021, les écoles ont rouvert et les cours ont repris, mais de nombreuses adolescentes manquaient à l’appel car mariées entre temps ou enceintes. Plan International leur proposent ainsi des formations pour acquérir un métier.

Plus de revenu et un bébé

Domingas, 16 ans, de la province d’Inhambane, était en 9e année lorsque la pandémie l’a forcée à quitter l’école. Avant la fermeture, Domingas y vendait des « badjias » (un en-cas salé frit), ce qui lui permettait de gagner l’argent nécessaire pour payer ses fournitures scolaires, des articles d’hygiène tels que des serviettes hygiéniques ou du savon et aussi de la nourriture pour sa famille. La fermeture de son école la laissait alors sans aucun revenu.

« Je savais que si les écoles fermaient, ma famille souffrirait financièrement. Je suis l’aînée de cinq enfants et la seule fille donc je me devais de contribuer aux dépenses de la famille. Lorsque les écoles ont fermé, je me suis enfuie à Maputo (la capitale du Mozambique) pour retrouver mon petit ami. Mais il m’a chassée dès que nous avons découvert que j’étais enceinte », explique Domingas.

Aujourd’hui, mère d’un garçon d’un an, Domingas n’a pas été bien accueillie lorsqu’elle est rentrée à la maison. 

« J’ai beaucoup déçu mes parents. Leur seule source de revenus vient de la vente de noix de coco, ce n’est donc pas suffisant pour subvenir à tous nos besoins. Pour eux, je devrais être mariée. Au lieu de cela, je suis rentrée enceinte et ils doivent me prendre en charge ainsi que mon fils, alors que leurs conditions de vie sont déjà très difficiles », explique Domingas. 

Acquérir un métier pour retourner à l’école et éviter un mariage précoce

La pandémie de COVID-19 a forcé des centaines de milliers de filles mozambicaines à quitter l’école au cours de l’année écoulée. Beaucoup ont rencontré des difficultés financières qui ont entraîné des grossesses précoces et des mariages d’enfants. Plan International a mobilisé les parents, les tuteurs, les enseignants, les élèves et tous les membres de la société pour aider les filles à retourner à l’école en toute sécurité. 

Pour celles qui ne peuvent pas retourner à l’école, des cours de formation professionnelle permettent aux filles de gagner de quoi couvrir leurs frais de subsistance. Ces cours ont également pour objectif de faciliter le retour à l’école, et ainsi de retarder un éventuel mariage jusqu’à ce qu’elles soient adultes et responsables. 

Devenue couturière, je peux subvenir à mes besoins et payer mes fournitures scolaires.

Domingas est devenue couturière et gagne de l’argent

Domingas a choisi d’apprendre la couture, et sait désormais découper des patrons, utiliser une machine à coudre et confectionner toute sorte de vêtements. 

« Ce cours de couture m’a beaucoup aidé car je gagne de l’argent en vendant les vêtements que je fabrique. J’espère que je pourrai retourner à l’école une fois que j’aurai gagné suffisamment pour acheter des fournitures scolaires et ce dont ma mère a besoin pour s’occuper de mon fils pendant que je suis à l’école ». 

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