Taiki Yamamoto est chargé de programme pour l’égalité de genre et chargé de projets au Laos et en Somali Land pour Plan International Japon. Le 8 janvier, Taiki est intervenu à Plan International France pour sensibiliser sur les violences de genre au Japon et décrire les différentes actions entreprises pour y pallier.

L’ÉVOLUTION DE PLAN INTERNATIONAL JAPON

Créé en 1983, Plan International Japon a aujourd’hui bien évolué, passant d’une équipe de 10 personnes à une cinquantaine d’employé·es. Leurs principaux moyens pour gagner en notoriété ont été les publicités à la télévision et dans la presse. Désormais, Plan International bénéficie d’une certaine popularité au Japon. D’après Taiki, elle est la quatrième ONG la plus connue du pays.

Le bureau japonais opère au Vietnam, au Togo, au Laos, à Haïti, et au Somaliland. Plan International Japon a également commencé à entreprendre des projets domestiques en 2011, suite au tsunami et au tremblement de terre à Fukushima. Ces catastrophes ont provoqué une montée importante du nombre d’orphelin·es et un grand manque de professeur·es dans les écoles. Face aux besoins urgents, Plan International Japon a réagi et a mis en place des actions sur son territoire pour pallier aux difficultés.

LES DROITS DES FILLES AU JAPON

La situation des jeunes filles et femmes au Japon soulève de nombreux problèmes. Dans la capitale, la prostitution est maintenant devenu un problème majeur et un enfant sur sept vit actuellement dans la pauvreté.

En plus de ces obstacles, les filles et femmes sont aussi confrontées au traditionalisme de la culture japonaise sur le genre. En effet, l’éducation sexuelle est très limitée, et les femmes ont rarement des places de pouvoir dans les entreprises ou les institutions politiques, comme Taiki a pu le constater en tant qu’ancien diplomate du ministère des Affaires étrangères japonais.

LE WATA CAFÉ, UNE SOLUTION INNOVANTE

Face à ce contexte, Plan International Japon a mis en place le Wata Café, un lieu de sécurité et de conseil pour les filles. Dans ce cyber-café, les filles et les femmes entre 15 et 24 ans peuvent consulter gratuitement des psychiatres et des sages-femmes, et ont libre accès à des serviettes hygiéniques ou préservatifs. La majorité des filles que le café aide sont des victimes de violences domestiques ou sont dans des situations de détresse.

Le café connaît un grand succès, et n’a parfois pas la capacité d’accueillir toutes les filles présentes. C’est pourquoi le café dispose aussi d’un chat en ligne. Il est particulièrement utile pour aider une partie de la démographie japonaise : les hikikomori. Il s’agit de jeunes qui ont coupé tout contact physique avec le monde extérieur, et restent isolés à leur domicile, ne communiquant que digitalement. Cette situation est désastreuse : dans les pires des cas, les personnes touchées peuvent rester des années dans cet état, ne bénéficiant d’aucune éducation ou n’ayant aucune activité professionnelle.   

LE FINANCEMENT DES ACTIONS DE PLAN INTERNATIONAL JAPON

Plan International Japon travaille avec les autorités de Tokyo, mais la moitié de leurs fonds proviennent d’entreprises partenaires telles que l’entreprise automobile Toyota. Les subventions de l’Etat représentent 20% des dons, et la collecte individuelle 10%, principalement grâce au legs.

Pour en savoir plus sur les actions de Plan International : cliquez ici.

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