Grâce à son programme d’apprentissage au Ghana, Plan International dispense des cours de rattrapage pour aider 90 000 enfants défavorisés de 8 à 16 ans à retourner à l’école, comme Hamdiya, 14 ans, qui rêve désormais de devenir infirmière.

Obligée d’abandonner l’école faute de moyens

Hamdiya, 14 ans, vit dans une petite communauté rurale de la région du nord du Ghana. Sa famille de 7 personnes obtient tous ses revenus de l’agriculture, ce qui ne suffit pas toujours à les faire vivre correctement. C’est pourquoi Hamdiya, même si elle était inscrite à l’école, a dû abandonner pour des raisons financières.

« Hamdiya a quitté l’école parce que nous ne pouvions pas financer les fournitures dont elle avait besoin, comme des cahiers ou un uniforme. Ça a été vraiment difficile pour nous de gérer la situation, en particulier l’effet de cette décision sur le moral de notre fille », explique la mère de Hamdiya, Senatu.

Donner à Hamdiya la chance d’étudier

Lorsque les parents de Hamdiya ont entendu parler du programme d’apprentissage accéléré de 9 mois pour les enfants non scolarisés mis en œuvre par Plan International en collaboration avec le ministère de l’Éducation du Ghana, ils y ont immédiatement inscrit leur fille. 

« Nous nous sommes organisés pour que Hamdiya puisse assister aux cours ; nous avons réduit ses tâches ménagères et son travail à la ferme pour lui laisser du temps pour étudier », dit Senatu.

Préparer les enfants à ré-intégrer l’école

Ce projet de 5 ans vise à inscrire 90 000 garçons et filles âgé·e·s de 8 à 16 ans de districts défavorisés de 5 régions du Ghana, à des cours d’éducation de base prenant en compte l’égalité des sexes, adaptés à tous les enfants et au contexte local, pour favoriser leur réinsertion à l’école.

Les cours sont dispensés dans la langue locale par des bénévoles sélectionnés par la communauté. « Il n’existe pas d’enseignants formés et qualifiés dans les zones où nous avons mis en place les classes, donc nous devons former les intervenants nous-mêmes », explique Fadimata Alainchar, directrice de Plan International Ghana.

Une fois le programme terminé, les enfants sont accompagnés dans leur transition vers l’école. Les enseignants sont guidés sur la manière de les ré-intégrer à l’école et des bourses leur sont fournies pour les aider à y rester.

Non seulement je vais à l’école mais je m’y sens à l’aise

« Le jour de la remise des diplômes, nous étions particulièrement fiers car notre fille a été déclarée la meilleure élève de sa classe et qu’elle a été récompensée par un diplôme et des livres. Plus que jamais, nous sommes conscients que nous devons l’inciter à étudier sérieusement. Nous avons étendu nos terres agricoles cette année et nous espérons produire plus et gagner assez d’argent pour financer ses années d’études à venir », déclare le père de Hamdiya.

Après avoir passé son test d’évaluation à l’école, Hamdiya a été intégrée au 5e niveau de primaire ; elle travaille bien. « Parce que je suis allée aux cours de rattrapage de Plan International avant de rejoindre mon école, je suis capable de faire mieux qu’avant. Mon professeur m’a bien accueillie lors de mon premier jour à l’école et cela m’a aidée à me sentir à l’aise en classe », explique Hamdiya.

Aujourd’hui, Hamdiya parle, lit et écrit l’anglais et n’hésite pas à lever la main en classe pour répondre aux questions. Elle espère un jour devenir infirmière pour pouvoir prendre soin de ses parents et soutenir sa communauté de la même façon qu’ils l’ont encouragée.

Et après ?

En 2020, Plan International prévoit de se retirer et de laisser le gouvernement reprendre le projet. Il est donc essentiel d’avoir le soutien de la communauté qui assiste aux réunions, d’identifier les enfants ayant besoin d’assistance et de les aider à retourner à l’école. Une fois le projet terminé, nous espérons que les parents et les communautés continueront ce travail afin que tous les enfants des communautés rurales du Ghana et particulièrement les filles puissent réaliser leur plein potentiel.

Suivez-nous

Sur Instagram