Actuellement confinée dans l’état rural de Maranhão au Brésil, Luciana, 18 ans, participante du projet La League de Plan International, nous raconte comment sa participation au programme de football pour filles l’a aidée à faire face à la pandémie.

Luciana, footballeuse du programme La League

Élève en terminale, Luciana vit dans une petite ville du nord-est du Brésil avec sa famille de sept personnes : sa mère, son père, deux oncles, dont l’un est trisomique, sa grand-mère et deux sœurs. Son père travaille comme agriculteur et sa mère est femme au foyer. 

Jeune footballeuse, Luciana fait partie du projet La League depuis 2018. « J’ai eu la chance de rencontrer des gens formidables, comme la chanteuse Rosangela par exemple, que je garderai dans mon cœur pour le reste de ma vie. »

Luciana a beaucoup appris durant le temps qu’elle a passé impliquée dans le projet. « J’ai l’opportunité d’organiser des événements, de participer à des tournois et de partager mes connaissances avec d’autres filles. Tout cela est vraiment important pour mon propre processus d’épanouissement. En plus de mieux communiquer, ça ne me gêne plus de parler en public. Je ne peux ressentir que de la gratitude pour tout et tout le monde », dit-elle.

Les bouleversements liés au COVID-19

Comme tant d’autres filles, la vie de Luciana a été gravement perturbée par la pandémie de COVID-19 qui s’est répandue rapidement dans sa région. Des mesures de confinement ont été mises en place dans sa ville pour éviter que la maladie ne se propage davantage. Luciana et sa famille se sont donc isolé·e·s à la campagne. 

« C’est une bonne chose, je veux dire qu’il n’y a pas beaucoup de gens qui vivent ici, juste moi et ma famille, donc c’est plus sûr, surtout pour ma grand-mère, qui fait partie du groupe à haut risque », explique-t-elle. 

Avec son école maintenant fermée, Luciana regrette sa routine quotidienne. « Cela a été difficile, car je n’ai jamais été dans cette position auparavant, c’est la première fois de ma vie. J’ai dû arrêter de faire beaucoup de choses, comme aller à l’école et participer aux activités de La League. Mais je ne m’en sors pas trop mal, car je suis avec ma famille, j’ai les gens que j’aime avec moi en ce moment. »

Comment le projet La League a permis à Luciana de se battre pour ses droits, même en période de confinement

Luciana explique que grâce au projet La League, elle a appris des outils importants pour faire face aux défis de la pandémie, comme une prise de conscience du risque accru de violence contre les femmes, les enfants, les adolescent·e·s – le Brésil a connu une recrudescence des signalements de violence depuis le début du confinement. 

La League est l’une des meilleures choses qui ne me soit jamais arrivée.

« J‘ai pris connaissance des lois qui protègent les adolescentes et adolescents, donc si quelque chose arrive, je sais vers qui me tourner et je sais que je peux aider d’autres filles si jamais elles ont besoin de moi », dit-elle, expliquant que le projet lui a également appris à faire face aux inégalités de genre, tels que les rôles que la société attribue exclusivement aux filles et aux femmes. 

« Si ma mère me dit de faire quelque chose, sans demander à mes frères de faire de même parce qu’elle considère la tâche comme un ‘travail de femme’, comme la cuisine, par exemple, je peux plaider mon cas maintenant, car j’ai appris comment mieux communiquer grâce aux ateliers auxquels j’ai participé. »

Malgré les défis du confinement, Luciana est optimiste et reste en contact avec ses camarades de La League grâce à des discussions en ligne régulières organisées par les animateurs et animatrices du projet via des groupes WhatsApp. 

« Continuons nos vies, bientôt cette pandémie passera, et nous serons toutes et tous de nouveau réuni·e·s pour organiser nos activités ! » dit Luciana avec confiance.

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