Alors que le monde fait face à une crise alimentaire dévastatrice, la sécheresse qui sévit dans le sud et le sud-est de l’Éthiopie a désormais un impact significatif sur la vie et les moyens de subsistance de 6,8 millions de personnes, dont 2,5 millions d’enfants, selon l’ONU.

La sécheresse : le premier effet visible du changement climatique

À Borena, l’une des zones les plus durement touchées de la région d’Oromia, nous avons rencontré Galamo, 30 ans, qui vient de marcher pendant cinq heures pour obtenir de l’eau et recevoir une aide alimentaire. Elle a cinq enfants et a perdu tout son bétail à cause de la sécheresse, ce qui a laissé la famille sans aucun revenu.

« Il y avait trois vaches dans notre troupeau. Elles sont toutes mortes à cause de la sécheresse. Mon mari est parti au Kenya pour chercher du travail après la mort de nos vaches, car nous dépendions tous d’elles. La sécheresse a fait des ravages dans notre foyer, l’un de mes fils a même dû abandonner l’école à cause d’elle. »

Galamo a dû marcher jusqu’à un district voisin pour trouver de l’eau, elle n’a aucune idée du chemin parcouru. « Je suis obligée de venir ici parce qu’il n’y a pas de source d’eau près de chez nous », explique-t-elle.

« La sécheresse a causé toutes sortes de problèmes dans notre vie. Le bétail n’a pas pu paître car il n’y avait plus de pâturages. Il est également difficile pour nous d’acheter de la nourriture et d’autres produits de première nécessité, ce qui a pour conséquence que nos enfants se couchent le ventre vide. Si les choses restent en l’état, nous risquons de mourir de faim. Nous n’avons reçu aucune aide jusqu’à présent », nous dit Galamo.

Un impact direct sur la scolarisation des enfants

De nombreux enfants ont abandonné l’école pour aider leur famille à gagner un revenu quotidien et à chercher de l’eau et des pâturages. Cela les a rendus particulièrement vulnérables à des risques tels que le mariage forcé, les violences sexistes et sexuelles ou encore les grossesses précoces.

Diramu, 63 ans, est la mère de dix enfants, dont quatre qui ont été forcés de quitter l’école. « Mon fils a abandonné l’école et s’est rendu à Yabello pour chercher du travail. Ma fille a également abandonné l’école et nous aide maintenant dans les tâches ménagères. »

« J’aimerais que la pluie revienne et que notre vie redevienne normale. Nous voulons simplement avoir de l’eau et de la nourriture. Mon fils et ma fille doivent retourner à l’école car leur avenir est en jeu. »

Elema, 18 ans, qui est la fille de Diramu était une élève inscrite dans le cycle secondaire lorsqu’elle a dû arrêter.

« Après avoir perdu notre bétail à cause de la sécheresse, j’ai dû arrêter d’aller à l’école car ma mère avait besoin de mon aide pour les travaux ménagers et la collecte de bois de chauffage et de charbon pour la vente. J’utilise un jerrican pour recueillir l’eau et la transporter à la maison. Je prépare aussi les repas pour ma famille et je m’occupe du dernier de nos bovins. »

Elema, 18 ans

L’action d’urgence de Plan International pour protéger les enfants

Selon l’ONU, quelque 3,5 millions de personnes sont confrontées aux conséquences de la sécheresse dans la région d’Oromia. Les gens vivent dans des conditions désastreuses et il est urgent de mettre en place une réponse spécifique pour l’accès à l’eau.

Afin de lutter contre la sécheresse, les équipes Plan International fournissent des formations sur la production de miel et la culture de colonies d’abeilles, ainsi que des ressources telles que des semences après les inondations. Cela aide les familles à rétablir leurs moyens de subsistance après une urgence et à fournir des aliments pour réduire les problèmes de malnutrition.

La gestion de l’eau et de l’assainissement constitue une part importante de notre soutien dans les situations d’urgence. En Éthiopie, nous veillons à ce que les communautés disposent des ressources appropriées pour faire face aux maladies liées à l’eau et leurs conséquences.

Pour cela, Plan International a établi un partenariat avec 42 membres de la communauté, représentants communautaires et comités de l’eau dans le district de Sahala afin de fournir une formation. Ces communautés ont accès à plus de 78 900 sachets pour traiter l’eau, ainsi qu’à 200 kits de filtres à eau et à du chlore. Nos équipes sont également associées à des communautés pour reconstruire des points d’eau et des toits dans les zones touchées afin de garantir leur avenir à long terme. Cela fait une différence significative dans la vie des enfants des zones touchées.

Plan International s’engage

À soutenir les enfants touchés par des crises naturelles ou d’origine humaine et à renforcer la résilience des familles vulnérables et de leurs enfants.

Actualités

Journée internationale de l’hygiène menstruelle : Plus de 500 millions de filles et femmes dans le monde sont en situation de précarité menstruelle

Crises humanitairesDroits des fillesHygiène menstruelle
Une étude inédite de Plan International révèle l’impact des crises humanitaires sur la santé menstruelle des filles et des femmes. Une personne sur 4 …

Créer des espaces sûrs pour l’éducation à l’hygiène menstruelle

ZambieDroits des fillesHygiène menstruelle
« J’avais 14 ans lorsque j’ai eu mes premières règles. Je revenais du marché et je ne savais pas ce que c’était. J’ai appelé mes amies pour qu’elles…

Journée internationale de l’hygiène menstruelle du 28 mai : les règles sont toujours un tabou pour plus de la moitié des adolescentes et des femmes

Droits des fillesHygiène menstruelle
Partout dans le monde, les stéréotypes de genre et le manque d’information et d’éducation sur les sujets de santé sexuelle et reproductive font persister…

Des centaines de jeunes en activité professionnelle grâce à notre programme AVENIR II

CamerounFormation professionnelleParticipation des jeunes
Le 16 mai dernier a marqué la clôture du programme AVENIR II mis en place par Plan International Cameroun avec Plan International France et le soutien…

Répondre aux besoins alimentaires et éducatifs des enfants

CambodgeDroit des enfantsParrainage
À 10 ans, Len Sokha est un enfant parrainée. Elle vit avec sa mère, ses frères jumeaux et son petit frère de 2 ans dans une communauté rurale de la…

Suivez-nous

Sur instagram