La crise humanitaire sans précédent créée par l’explosion du port de Beyrouth il y a 15 jours aggrave la situation des filles et des adolescentes déjà très fragilisées par les crises économique et sanitaire qui secouent le pays depuis plusieurs mois.

Exploitation et violences sexuelles : le sort réservé aux filles ?

L’ONG Plan International est très inquiète pour les enfants, et en particulier les filles, qui se retrouvent confronté.e.s à des risques élevés pour leur santé mentale et physique à la suite de l’explosion du port de Beyrouth. Des milliers d’enfants sont susceptibles de développer des troubles post-traumatiques ou des syndromes d’anxiété.

Marianne Samaha, directrice des programmes de l’ONG Plan International au Moyen-Orient : « Les enfants sont les personnes les plus affectées par cette crise, ce qui leur est arrivé est un événement traumatique. »

Christina, mère d’un enfant de 6 ans, témoigne : « Mon fils reste traumatisé, il refuse de dormir dans son lit. Je ne sais pas comment lui parler, car moi-même je ne me sens plus en sécurité. »

Plan International est particulièrement préoccupé par l’impact de la triple crise humanitaire, sanitaire et économique sur le sort des adolescentes au Liban. En avril dernier, l’ONG avait déjà alerté l’opinion internationale sur la situation préoccupante des filles et sur la fragilisation de leurs droits.

Lire l’étude.

La condition des filles au Liban, déjà en situation de vulnérabilité avant l’explosion, va empirer.

Elles encourent de nombreux risques : 

Colin Lee, directeur de Plan International au Moyen-Orient : « Les filles déplacées vivent désormais dans des logements partagés ou dans des bâtiments dangereux, sans fenêtres, ni serrure à leurs portes, ni électricité la nuit. »

Contexte

•    L’explosion du port de Beyrouth mardi 4 août 2020 engendre de graves conséquences sur les enfants et sur leurs familles à différents niveaux : logement, santé, hygiène, protection, moyens de subsistance et sécurité alimentaire.
•    Environ 100 000 enfants sont directement touché.e.s par la catastrophe (Unicef). Beaucoup ont perdu leur maison et vivent désormais dans des abris précaires et peu sécurisés.
•    120 écoles accueillant au total 55 000 élèves se retrouvent fortement dégradées (Unicef). De nombreux enfants risquent de ne jamais retourner à l’école.
•    Cette catastrophe humanitaire émerge à un moment où le Liban traverse l’une des pires crises économiques de son histoire : perte de revenu pour 2/3 des foyers, restrictions sur les retraits d’argent liquide, dévaluation sévère de la monnaie, inflation galopante…
•    70 % des importations ne peuvent plus arriver par le port de Beyrouth : risque de pénuries de nourriture et d’autres produits essentiels, dans un contexte national d’insécurité alimentaire (importations de 85 % des besoins alimentaires).
•    Les risques de propagation de Covid-19 restent élevés : après l’explosion, le pays a enregistré son plus grand nombre de cas confirmés par jour – plus de 500 cas signalés le 17 août dernier par exemple. La capacité limitée des hôpitaux de Beyrouth, la surpopulation et le manque de distanciation physique demeurent une préoccupation majeure.

Que fait l’ONG Plan International ?

Beaucoup de Libanais.e.s, les filles en particulier, ne se remettront peut-être jamais de cette crise sans un effort concerté de notre part.

Pour toute demande d’interview de :
•    Colin Lee, directeur de l’ONG Plan International au Moyen-Orient (en anglais)
•    Marianne Samaha, directrice des programmes de l’ONG Plan International au Moyen-Orient (en français)
•    Porte-parole de l’ONG Plan International France

Contacter Julien Beauhaire
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