La République centrafricaine a été nommée la région du monde la plus dangereuse pour les enfants. Engagé dans un conflit armé depuis 2012, le pays est désormais ravagé par la violence sectaire qui a déjà tué des dizaines de milliers de personnes et forcé plus d’un million d’habitant.e.s à quitter leur foyer.
Avec plus de 80 % du territoire centrafricain désormais aux mains de chefs de guerre, des milliers d’enfants sont trop souvent forcés de rejoindre les groupes armés.
Combattante à 10 ans
Zara* avait tout juste 10 ans quand elle a rejoint un groupe armé non-étatique en République centrafricaine, l’un des pays les plus pauvres du monde.
« Quand j’ai rejoint le groupe armé en 2013, je pensais que c’était l’unique moyen pour gagner de l’argent », raconte Zara, désormais âgée de 17 ans.
« Il a fallu 2 jours aux chefs pour qu’ils décident de me recruter. Ils devaient s’assurer que je n’étais pas une espionne, ou une combattante ennemie. Dans mon groupe, j’étais celle qui faisait les courses et transportait les butins de guerre, puis je suis devenue une véritable combattante. »
Quand leur groupe armé a été démantelé, Zara et les autres enfants soldats ont tenté de rentrer chez eux. Malheureusement, leurs communautés avaient interdit leur retour à cause de leur participation au conflit. Les enfants ont alors passé des mois cachés dans la brousse, cherchant désespérément à survivre et à éviter la vengeance de leurs anciens ennemis.
« Nous avions peur de sortir car nous avions tous commis de nombreux crimes et les gens n’auraient pas hésité à nous attaquer. Nous avons vécu une vie très précaire dans la brousse, et n’avions d’autre choix que manger des fruits sauvages pour survivre. » témoigne Zara.
L’intervention de Plan International
En mars 2017, grâce à son partenariat avec USAID et Caritas, Plan International a mis en place un programme visant à rendre aux anciens enfants soldats leur place dans la société.
L’une des approches adoptées par l’ONG fut de fournir aux enfants une formation professionnelle, pour leur permettre de gagner leur vie décemment sans avoir à rejoindre un nouveau groupe armé. Plus de 100 enfants ont bénéficié de cette formation, dont Zara, qui a appris la couture.
Chaque enfant a le choix entre 3 métiers : la couture, la restauration, ou la gestion d’une petite entreprise.
« J’ai choisi d’apprendre à coudre, parce que c’est un métier qui peut m’aider à gagner de l’argent facilement, pour pouvoir m’acheter des habits et de la nourriture », explique Zara.
A la fin de la formation, chaque enfant reçoit l’équipement nécessaire pour entamer sa nouvelle carrière professionnelle. Dans le cas de Zara, la jeune fille a reçu une machine et du matériel de couture.
Un nouvel avenir
Aujourd’hui, Zara travaille en tant que couturière. Elle reçoit de nombreuses demandes, car c’est une profession plutôt rare dans sa communauté et très souvent réservée aux hommes.
« C’est la seule couturière ici. Ses services sont bons et peu chers. », déclare Helene, une des clientes de Zara.
Je regrette tout ce que j’ai fait pendant la guerre et quand je pense à ce que j’ai vécu, je suis traumatisée.
Zara dit qu’elle essaye de devenir un exemple pour les autres membres de sa communauté. Elle partage le récit de ses expériences et les leçons qu’elle en a tiré avec les enfants de sa communauté, pour les prévenir des dangers de la vie dans un groupe armé.
« Je conseille aux autres enfants de ne pas se laisser manipuler. Je dis aux enfants et aux jeunes, et aux filles en particulier, de ne jamais prendre les armes. Avec tout ce que j’ai vécu et tous les changements que j’ai subis dans ma vie, je peux désormais affirmer avec certitude que nous n’avons pas besoin d’armes pour construire l’Afrique ».
*le nom a été modifié pour protéger son identité
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