Au Bangladesh, les filles et les femmes sont confrontées à une violence endémique dans tous les aspects de leur vie. Cette violence affecte la vie des enfants. Plan International a mis en place un programme scolaire de prévention pour sensibiliser à l’égalité filles-garçons.
Identifier les pratiques inégalitaires
Les enfants qui subissent des violences ont souvent de mauvais résultats scolaires, voire même abandonnent l’école. Leur santé et leur bien-être mental peuvent en pâtir. La violence renforce également les stéréotypes de genre et incite les enfants à intégrer ces modèles dès leur plus jeune âge.
Le Mouvement pour l’égalité de genre dans les écoles (GEMS) a été créé dans le but d’éradiquer ces stéréotypes. Ce programme de prévention est conçu pour les enfants scolarisés, âgés de 12 à 14 ans. Mis en place par Plan International, il s’appuie sur des volontaires qui, dans les écoles, créent un environnement propice pour que les élèves remettent en question les comportements sexistes.
Le programme encourage ainsi des relations égales entre filles et garçons. Il permet d’analyser les stéréotypes qui régissent les rôles des hommes et des femmes dans la société et de sensibiliser à la non-violence à l’école.
Les enfants inscrits aux sessions du mouvement participent à des activités de groupe qui utilisent des activités innovantes, telles que des jeux de rôle ou des débats pour aider les élèves à remettre en question les pratiques inégalitaires et ainsi proposer des solutions.
Parler de la violence dans les écoles
Les violences au Bangladesh étant souvent normalisées, beaucoup de personnes ne prennent pas le temps de réfléchir aux conséquences qu’elles peuvent avoir.
Le programme permet ainsi aux enfants de prendre conscience, de reconnaître et de parler des violences dans leurs écoles. De plus en plus d’enfants disent qu’ils interviennent désormais lorsqu’ils aperçoivent un comportement agressif et le font en utilisant des méthodes pacifiques.
Moni, 14 ans, est une élève dans un collège du district de Rangpur. Elle est aujourd’hui une ardente défenseuse de la lutte contre la violence au sein de sa communauté et de son école. « Maintenant je sais identifier les comportements discriminatoires à l’égard des filles et des femmes. J’en parle à la maison et j’essaie de convaincre ma famille de traiter tous les enfants de la même manière », explique-t-elle.
Avant, j’utilisais des chiffons au lieu de serviettes hygiénique, je ne savais pas que c’était dangereux pour ma santé.
Moni assiste régulièrement aux sessions où elle dit avoir appris beaucoup de choses comme l’importance d’une bonne hygiène menstruelle. Elle sait désormais que le harcèlement est un délit, qu’elle peut protester et qu’il existe également un numéro d’assistance téléphonique spécifique en cas de besoin.
Continuer la prévention pendant la crise sanitaire
Ce programme commence à briser petit à petit le stéréotype selon lequel les filles et les garçons ne doivent pas jouer ensemble, ni interagir les uns avec les autres. « Nous faisons passer nos messages au-delà de la salle de classe afin que tou·te·s les élèves soient sensibilisé·e·s à l’égalité filles-garçons. »
Depuis le début de la pandémie de COVID-19 et la fermeture des écoles, les sessions du GEMS se sont poursuivies de manière limitée, dans les cours de récréation et pour un nombre limité d’enfants.
Le programme fournit ainsi une redéfinition des caractéristiques de la masculinité et donne des outils pour éliminer toute forme de violence. A la fin du mois de décembre 2021, un peu plus de 13 000 enfants ont été sensibilisés.
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