Nos actions en Egypte pour les réfugiés syriens
D’après le gouvernement égyptien, 500 000 réfugiés syriens ont fui les conflits dans leur pays pour gagner l’Egypte, dont 105 000 enfants. 15 000 d’entre eux ont pu bénéficier de l’aide de Plan International pour être scolarisés, et recevoir une aide à la fois psychologique et matérielle.
Parce que les conflits en Syrie représentent un véritable traumatisme pour les enfants, nous intervenons depuis 10 mois auprès des populations vulnérables. Dans les centres communautaires locaux, ils bénéficient d’un soutien psychologique pour pouvoir parler de leurs souffrances et avancer. Des aires de jeux sont également mises à disposition afin qu’ils puissent reprendre le cours de leurs activités d’enfants, en toute sécurité.
Grâce aux travaux de réhabilitation des écoles, 10 540 enfants ont pu être de nouveau scolarisés au Caire, à Damiette et à Alexandrie. Ils ont reçus des kits de fournitures à la rentrée scolaire pour pouvoir étudier. 4 200 jeunes étudiants syriens ont également pu intégrer les universités publiques égyptiennes.
Face à l’afflux d’enfants réfugiés et au manque de place dans les établissements, Plan International soutient 40 écoles publiques égyptiennes dans l’aménagement de leurs infrastructures. Cette aide devrait bénéficier à 60 000 enfants syriens et égyptiens pendant les 2 années à venir.
La scolarisation permet aux enfants de poursuivre leur éducation, un droit fondamental, mais facilite aussi leur insertion dans le pays d’accueil. Ils peuvent suivre des cours de remise à niveau du programme scolaire et de compréhension de la langue arabe parlée avec un accent égyptien, essentiels pour pouvoir interagir et s’intégrer dans un nouvel environnement.
Parallèlement, nous accompagnons les parents dans leurs démarches d’intégration sociale et professionnelle.
Face à la situation d’urgence existante en Syrie, Plan International va également, d’ici fin octobre, déployer des équipes en Jordanie et Turquie pour venir en aide aux autres populations de réfugiés syriens.
Témoignage : Abdel-Rahman, enfant réfugié syrien en Egypte
« En Syrie, ma famille vivait dans une belle maison à la campagne, dans la banlieue de Damas.
Pendant toute l’année qui a précédé notre départ de la maison, les avions continuaient à bombarder notre région sans relâche. Nous ne nous sentions pas en sécurité et nous étions effrayés tout le temps, même en allant ou revenant de l’école. Puis, nous avons quitté notre maison et sommes parti à la capitale, Damas, où nous sommes restés pendant un an. Mais ce n’était pas mieux. Finalement, nous avons décidé de fuir en Egypte.
Le voyage a été très long et fatiguant. Le jour du départ, nous nous sommes levés à l’aube et nous avons commencé notre voyage à 5h du matin. Sur la route, il y avait beaucoup de barrages où nous avons été arrêtés pour être contrôlés. Les soldats avaient des fusils et j’avais peur.
Quand nous sommes arrivés à la frontière libanaise, il y avait beaucoup de monde, les gens faisaient de longues queues. Je pleurais car nous attendions debout de longues heures et j’étais fatigué. Puis, nous avons passé la frontière et sommes arrivés à l’aéroport. Nous étions déjà en retard et il ne restait plus beaucoup de temps avant que notre avion ne décolle. Mais nous avons été arrêtés de nouveau pour inspection. Finalement, nous avons eu notre vol pour l’Egypte et l’avion a décollé.
Quand nous sommes arrivés en Egypte, les gens nous souriaient et nous traitaient bien. Nous sommes allés à l’endroit où nous allions vivre, et enfin, là, je me suis senti en sécurité et j’ai pu dormir profondément.
Je suis allé dans une école. Quand l’examen final est arrivé, j’ai étudié avec l’aide de professeurs et j’ai réussi l’examen. J’ai aussi rejoint le CDA, l’association pour le développement des communautés, où je participe aux activités, notamment aux voyages d’un jour. J’aime beaucoup ça.
J’espère devenir une personne accomplie dans le futur, et retourner dans mon pays pour aider à le reconstruire après toutes les destructions qui sont survenues. »