En Ethiopie, dans les régions d’Amhara et de Sidama, le projet « My Choice for My Life » de Plan International accompagne les filles pour leur garantir l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive. Ce projet vise à donner aux filles le pouvoir de prendre leurs propres décisions et de choisir quand et avec qui elles se marient.

À travers ce projet, Plan International lutte en faveur de l’égalité de genre, de la protection des enfants et des droits des adolescent·es à la santé sexuelle et reproductive. Les filles et les adolescentes y sont invitées à devenir actrices de leur propre vie et à travailler avec les garçons pour devenir, ensembles, acteur·trices du changement.

Contre le mariage forcé : le témoignage d’Abeba

Abeba travaille pour le Bureau des Femmes et des Affaires Sociales dans la région d’Amhara. Elle intervient pour sensibiliser les communautés sur les conséquences néfastes du mariage forcé des enfants. Depuis que le projet « My Choice for My Life » a été implanté dans la région, Abeba a constaté une évolution des mentalités dans ces communautés.

« Plusieurs cas de mariages forcés ont été déclarés avant que le projet ne se mette en place dans notre communauté. Au lieu d’attendre que leurs filles aient 18 ans, leurs parents les obligeaient à se marier quand elles atteignaient les 15 ou 16 ans. Les attentes sociales de la communauté poussent les filles à se marier tôt, et à l’inverse, dévalorisent celles qui se marient après 18 ans. Les filles qui sont mariées jeunes doivent faire face à de nombreuses difficultés comme la dépendance financière et les problèmes psychologiques liés aux grossesses précoces et à la charge domestique.

« Ce mal-être psychologique est aussi une conséquence de l’isolement que les filles mariées jeunes vivent après avoir été obligées de quitter l’école. »

Abeba

En tant que membres du Bureau des Femmes et des Affaires Sociales, nous contribuons à sensibiliser notre communauté sur la nécessité de mettre un terme aux mariages forcés. Nous sensibilisons à l’importance d’attendre 18 ans pour qu’une fille se marie. Dans certains cas, nous sommes intervenu·es pour empêcher des familles de marier leurs filles à 16 ans.

Culturellement, cette pratique est tellement enracinée dans notre communauté, qu’il est difficile de faire évoluer les mentalités. Certaines personnes nous lancent des insultes quand nous évoquons les effets néfastes du mariage forcé. Heureusement, cela ne nous arrête pas. »

La sensibilisation des communautés pour l’évolution des mentalités

« Nous [les membres du Bureau] sommes tou·tes engagé·es pour faire changer ces pratiques qui nuisent aux filles et à leurs droits. Nous sommes souvent à proximité des églises ou des lieux de rassemblement pour discuter avec les habitant·es du quartier.

Le projet « My Choice for My Life » nous soutient dans nos actions de sensibilisation. Grâce à cette initiative, plusieurs sessions de formation sur les questions liées à l’égalité de genre et aux mariages forcés ont été organisées pour les senior·es , les institutions religieuses et d’autres association de la société civile.

Ces sessions de formations et les campagnes de sensibilisation ont permis de faire évoluer les mentalités de manière significative.

« Le nombre de filles déscolarisées a drastiquement baissé depuis l’implantation du projet. Désormais, il n’est plus question que les filles arrêtent leurs études. Les parents de la communauté comprennent et soutiennent l’éducation des filles. »

Abeba

La communauté étant, maintenant, conscientes des inégalités de genre et de la nécessité d’en finir avec le mariage forcé, nous continuerons les campagnes de sensibilisation même après la fin du projet « My Choice for My Life ». »

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