En Inde rurale, seulement 15 % des jeunes femmes participent à la vie active. Vikas et Paras, sont deux jeunes hommes âgés de 22 et 21 ans, inscrits au programme Saksham de notre ONG, dont l’objectif est de donner accès à des opportunités d’emplois aux jeunes issu·e·s de communautés défavorisées. Grâce à ce programme, ils ont pu être formés à des métiers porteurs et à l’entreprenariat mais ont également été sensibilisés et formés à l’égalité des sexes. Aujourd’hui ils témoignent et nous racontent comment ce programme a totalement changé leur regard sur les femmes et l’égalité filles-garçons.
J’ai réalisé qu’il n’y avait pas de travail réservé aux hommes ou aux femmes
« Quand j’ai rejoint Saksham, la première chose que j’ai remarquée, c’est que les garçons et les filles suivent exactement la même formation professionnelle. J’ai appris qu’il n’y avait pas de travail réservé aux hommes ou aux femmes. Les deux peuvent faire le même travail », déclare Vikas.
Vikas, vit avec ses parents et ses deux frères et sœurs dans un village le long de la frontière sud de Delhi. Diplômé en communication électronique, il souhaite trouver un emploi dans le secteur des technologies de l’information. Vikas parcourt près de 50 km en transports en commun chaque jour pour suivre ses cours dans un centre de formation de Saksham.
La distance qu’il parcourt au quotidien est bien plus qu’une distance géographique. Vikas évolue entre deux monde très différents : dans sa communauté, les filles sont exclues de l’espace public et discriminées, alors qu’à Saksham dans la salle de classe où il suit sa formation professionnelle, il évolue aux côtés des filles et apprend l’égalité des sexes.
« Ce fut un dépaysement total pour moi venant d’une région où l’on voit rarement des filles dans les espaces publics. La plupart des filles de mon quartier ne sont pas autorisées à poursuivre leurs études après le collège. Beaucoup se marient immédiatement après ou aident aux tâches ménagères. Obtenir un travail qui implique de sortir de la maison n’est pas une option pour les filles », nous raconte-t-il.
Avant de suivre sa formation professionnelle à Saksham, Vikas ne se rendait pas compte de ce que c’est d’être une fille en Inde. Aujourd’hui son regard a changé mais aussi sa manière de se comporter avec les filles.
« J’aime ma formation à Saksham. Cela m’a rendu confiant et a complètement changé ma vision des choses, la façon dont je me conduis en tant que professionnel et la façon dont je me comporte avec les filles et les femmes. On ne m’avait jamais enseigné ça auparavant », se confie-t-il.
J’ai réalisé que les filles et les garçons ont les mêmes capacités
Paras vit lui avec ses parents et sa sœur dans une région urbaine très peuplée de la périphérie du Sud-Ouest de Delhi. Il souhaite faire carrière dans le commerce de prêt-à-porter et grâce au programme il a lui aussi pu bénéficier d’une formation en lien avec son projet professionnel. Mais ce qu’il retiendra par-dessus tout, c’est que les filles et les garçons ont les mêmes capacités.
« Je peux sentir le changement de ma personnalité et de ma façon de voir les choses. Ce qui a le plus changé, c’est mon rapport aux filles. Avant de rejoindre Saksham, j’étais très hésitant à parler aux filles. Ce n’est pas une chose à laquelle les garçons comme moi sont habitués en raison de l’environnement social dans lequel nous grandissons. Les garçons et les filles restent très distant·e·s entre eux et elles. »
« À Saksham, la majorité des étudiant·e·s sont des jeunes femmes. J’ai eu beaucoup de mal à apprendre comment former des filles et comment former des groupes avec elles. Au cours de nos leçons, nous avons beaucoup appris sur les relations de genre dans tous les espaces, une chose que la plupart des garçons n’ont même pas conscience. J’ai appris qu’il n’y a pas de travail que les filles ne peuvent pas faire. »
« Ma formation a totalement changé mon attitude envers les filles. Il est agréable de voir comment les étudiant·e·s qui ont obtenu leur diplôme de Saksham occupent des emplois où garçons et filles travaillent ensemble. Je voudrais travailler dans un endroit comme ça. Je respecte beaucoup les filles maintenant. J’ai réalisé que les filles et les garçons sont égaux. »
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