J’ai le sentiment que nous pouvons changer les choses
Samsha Khatun, 45 ans, est mère de 8 enfants. Elle vit avec son mari et ses enfants dans un bidonville aux abords de la capitale indienne, New Delhi.
Illettrée, Samsha, a pourtant passé des années à se battre pour l’éducation des filles et l’égalité des sexes au sein de sa communauté. Elle est membre actif d’un groupe communautaire mobilisé par Plan International et son partenaire local Alamb afin d’encourager les parents à permettre à leurs filles de suivre une formation dans le cadre du programme Saksham et de trouver des emplois décents.
Au fil des années, Samsha a appris à mener des dialogues délicats dans sa communauté sur des sujets qui affectent les filles. Du mariage précoce à l’activé professionnelle, il n’y a pratiquement aucun sujet que Samsha n’a pas abordé dans son impressionnant programme de travail communautaire.
Elle confie : « Mon plus grand regret dans la vie est de n’avoir reçu aucune éducation. J’ai grandi dans une famille extrêmement pauvre. À mon époque, les filles arrivaient en dernières dans l’ordre des priorités. Quand j’ai eu mes propres enfants – 5 filles et 3 garçons, j’étais résolue à tous les envoyer à l’école.
J’ai travaillé dans la communauté pendant près de 20 ans et tout le monde me connait dans le quartier. Au début, j’avais l’habitude de faire face à beaucoup de résistance de la part des hommes. Ils ne pouvaient pas tolérer qu’une femme fragile influence leurs femmes et leurs filles, leur disant ce qui était le mieux pour leurs familles. Il m’a fallu beaucoup de temps avant de gagner la confiance de chacun.
Je sais comment m’y prendre pour avoir des conversations franches avec chaque personne et influencer son opinion, particulièrement sur la manière de traiter les filles au sein des familles.
« Je crois fermement que tout le monde devrait aller travailler. Il faut que toutes les filles soient indépendantes financièrement afin qu’elles n’aient pas à compter sur leur mari ou sur d’autres membres masculins de la famille pour subvenir à leurs besoins. »
Jusqu’il y a peu, il était commun que seuls les garçons soient envoyés à l’école. À maintes reprises j’ai emmené des filles à l’école et les ai inscrites malgré la désapprobation de leurs parents.
Les choses sont en train de changer maintenant. Quand j’ai commencé à travailler pour la communauté, les femmes passaient rarement le seuil de leur porte. Il était peu commun de voir des filles dans la rue. Aujourd’hui, les femmes et les filles sont plus visibles. Vous pouvez les voir dans les lieux publics et leur parler. Néanmoins, il y a encore beaucoup de travail à faire.
J’organise régulièrement des rencontres avec les mères dont les filles ont terminé le lycée. J’essaie de les convaincre d’envoyer leurs filles en formation et de leur permettre de travailler et d’être indépendantes.
C’est important que leurs parents et plus largement la communauté tout entière soient investis pour rendre les choses meilleures pour les filles. Sans le soutien de chacun, de réels changements ne peuvent pas être réalisés. Je parle même aux garçons et aux hommes de la communauté et essaie de leur faire réaliser que les filles sont leurs égales et que nous ne devrions pas occulter le potentiel de nos filles dans la vie. Je rappelle également aux garçons, incluant mes propres fils, qu’ils doivent traiter les filles avec respect car la sécurité et la plus grande préoccupation des parents.
Je veux montrer l’exemple aux autres, mes filles viennent juste d’être diplômées, et cherchent un travail.
Les choses sont désormais en train de changer pour les femmes. Elles sont en train de s’émanciper. Les filles vont au bout de leurs études et beaucoup d’entre elles trouvent un travail. Elles sont en train de changer leurs vies et celles de leurs familles. Je ne me suis jamais sentie aussi enthousiaste et pleine d’espoir. J’ai le sentiment que nous pouvons changer les choses. »
Comme Samsha, Plan International agit pour l’émancipation des femmes car elles aussi ont le droit d’apprendre, de diriger, de décider et s’épanouir.
Actualités
Journée internationale de l’hygiène menstruelle : Plus de 500 millions de filles et femmes dans le monde sont en situation de précarité menstruelle
Créer des espaces sûrs pour l’éducation à l’hygiène menstruelle
Journée internationale de l’hygiène menstruelle du 28 mai : les règles sont toujours un tabou pour plus de la moitié des adolescentes et des femmes
L’apprentissage par le jeu pour améliorer les résultats scolaires des enfants
Témoignage d’Abeba : « Il n’est plus question que les filles arrêtent leurs études ! »
Sur twitter
❌Si 1 femme sur 10 dans le monde est confrontée à la précarité menstruelle, elle est parfois obligée de faire des choix injustes car elle a ses règles. La précarité menstruelle n’est pas un « problème de femmes », c’est un sujet de santé publique qui doit être pris en charge !👊 https://t.co/mF13dbo0gV
Il y a 5 heures
❌Dans le monde, 1 femme sur 10 est confrontée à la précarité menstruelle. Mais qu’est-ce que c’est exactement ? Cette injustice fondamentale renforce les inégalités et les discriminations envers les filles et constitue une entrave à leurs droits. Découvrez pourquoi ! ⬇️ https://t.co/sDKOHMxTXd
Il y a 19 heures
📆Aujourd’hui c’est la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle ! ✊Les règles sont un phénomène biologique et naturel. Pourtant, la précarité menstruelle et les tabous autour des règles freinent l’émancipation des filles. Maintenant, c’est elles qui fixent les règles ! 🩸 https://t.co/WVjLzxsap1
Il y a 1 jour
#VendrediLecture | 🎤 »Music Queens, une histoire du #girlpower et de la pop en chansons ! » de @RebeccaManzoni, @lilipleeet, Emilie Valentin. 📚Ce livre coloré revient sur 10 chanteuses qui ont bouleversé la pop et révolutionné le regard sur les femmes. ➡️https://t.co/P7Il5rBnAQ https://t.co/OH3yz8rNrh
Il y a 2 jours