Alors qu’il n’avait que 12 ans, Prabhat passait ses journées à collecter des ordures sur une décharge pour nourrir sa famille. Il risquait sa santé et sa sécurité.

Mais un jour, il a rencontré les équipes de Plan International en Inde qui l’ont aidé à retourner à l’école et à retrouver une vie d’enfant. 

Deux ans à ramasser les ordures

À l’âge de 12 ans, Prabhat aurait dû aller à l’école. Il aurait dû savoir lire, avoir des connaissances en mathématiques et être capable de montrer l’Inde, son pays, sur une carte. Au lieu de cela, Prabhat gagnait sa vie en ramassant des ordures dans une décharge.

La vie était dure. Le père de Prabhat était au chômage. Sa mère, Neelam, atteinte de tuberculose, était chiffonnière, comme Prabhat. Elle passait ses journées dans la puanteur et les immondices de la décharge, accompagnée de ses enfants.

Prabhat a passé 2 ans à ramasser les ordures dans l’une des plus grandes installations d’élimination des déchets d’Hyderabad. Il risquait sa sécurité, sa santé et son bien-être chaque jour pour que sa famille puisse avoir au moins un repas par jour.

« J’avais l’habitude de sauter par-dessus le mur ou de ramper à travers la clôture, de remplir mon sac et de le vendre. Je faisais cela tous les jours. » explique Prabhat.

C’est à cette époque qu’il a rencontré l’équipe de Plan International, chargée du programme de lutte contre le travail des enfants. Mis en œuvre en partenariat avec la Human Dignity Foundation et l’ONG Mahita, ce programme porte secours et réinsère les enfants qui travaillent. Il aide également les parents sous forme d’un prêt qui leur permet de créer leur propre petite entreprise.

De la décharge aux bancs de l’école 

Les équipes de Plan International ont rencontré les parents de Prabhat pour les sensibiliser et leur expliquer les risques et les conséquences du travail des enfants.

Les parents de Prabhat ont fini par accepter de ne plus l’envoyer à la décharge. Avec leur permission, il a été inscrit au centre NCLP (National Child Labour Project), où il suit des cours de rattrapage avec d’autres enfants soustrait·e·s de la décharge. Il devrait bientôt intégrer une école ordinaire.

Neelam a obtenu un prêt pour ouvrir une petite boutique, un snack, grâce à laquelle elle gagne maintenant assez d’argent pour prendre en charge ses enfants et les envoyer à l’école

Le programme de lutte contre le travail des enfants a apporté des changements remarquables, non seulement à Prabhat et sa famille, mais aussi à toute la communauté d’Hyderabad. Un comité de protection des enfants a été constitué avec les parents et des membres de la communauté qui se réunissent une fois par mois pour discuter des différents problèmes et préoccupations.

Prabhat donne de temps en temps un coup de main. Lui et d’autres enfants de la communauté procèdent à des contrôles à la décharge pour vérifier qu’aucun·e enfant n’y travaille. S’ils y trouvent des enfants, ils en informent l’équipe de Plan International qui intervient avec les enfants et leurs familles pour trouver des solutions.

Sans le soutien de ce projet, Prabhat collecterait encore des ordures. Ses parents auraient sans doute été contraints d’obliger leurs autres enfants à travailler aussi à la décharge. Toutes et tous ont maintenant une raison d’espérer et sont convaincu·e·s qu’un avenir meilleur les attend.

Depuis sa création, le projet a secouru près de 16 000 enfants et leur a permis de s’inscrire à l’école.

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