L’ONG Plan International France et le Groupe Enfance de la Coordination humanitaire et développement, en collaboration avec la Délégation aux droits des enfants de l’Assemblée Nationale ont organisé « Objectif Enfance » pour faire l’état des lieux des droits de l’enfant en contexte de crise.

Le but ? Mieux protéger les droits de l’enfant en contexte de crises !

À cette occasion, plusieurs recommandations ont été porté à l’égard du gouvernement, représenté par le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, des bailleurs publics, représentés par l’Agence française de développement et des parlementaires.

Il est indispensable pour la France de faire des droits de l’enfant et du genre deux priorités de sa future stratégie humanitaire tout en allouant des financements humanitaires suffisants en faveur des droits de l’enfant. Il faut également que la France lutte contre l’impunité des auteurs des violations de ces droits en usant notamment de l’influence de la France dans les instances multilatérales comme les Nations unies.

Les droits de l’enfants ne sont pas à la carte !

Anne Bideau, directrice de l’ONG Plan International France

Le rôle des parlementaires doit également être renforcé dans le suivi des obligations du gouvernement, autant dans la mise en œuvre de la loi sur le développement solidaire d’août 2021, qui fait des droits de l’enfant une priorité de la politique de solidarité internationale française, que dans l’application des recommandations du Comité droits de l’enfant de l’ONU de juin 2023.

Les agent·es de la coopération française, du Ministère de l’Europe et des affaires étrangères et de l’Agence française de développement doivent également être pleinement formé· es à l’approche fondée sur les droits de l’enfant.

Garantir la participation des jeunesses, une priorité !

Enfin, il est indispensable que la France garantisse la participation libre et éclairée des enfants, notamment des filles, dans les réponses aux résolutions des conflits et de construction de la paix.

À cette occasion, le témoignage de Sadia, militante pour l’éducation des filles et contre les violences de genre dans l’extrême Nord du Cameroun a été présenté. Touchées par les conséquences du conflit au Lac Tchad, elle a présenté les défis que rencontrent les jeunes dans leur participation à la consolidation de la paix et des solutions pour lever ces barrières pour garantir leur association face aux défis qui les concernent. 

« Les jeunes ne doivent plus être vu comme des bénéficiaires mais comme des personnes capables »

Sadia, militante pour les droits des filles au Cameroun

ET après ?

Ce colloque a permis de rappeler qu’il est indispensable d’instaurer un dialogue avec les acteurs de la solidarité internationale – gouvernement, bailleurs, parlementaires, OSC- pour trouver des actions protégeant les droits de l’enfant, en particulier des filles, dans les contextes de crises.

Face aux crises, le renouvellement de la stratégie humanitaire de la France est l’opportunité d’envoyer un signal fort pour les droits de l’enfant, qui doivent devenir une priorité de l’aide humanitaire française, tout comme l’éducation en situation d’urgence et la lutte contre les violences sexuelles et sexistes.

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