La pandémie de COVID-19 a offert aux jeunes activistes de l’ONG Plan International l’opportunité de penser un avant et un après et de préciser leur vision d’un monde plus équitable où la vie quotidienne est placée sous le signe de la justice. Leur étude prend acte des problèmes du monde d’hier et cherche à les combattre à travers une logique révolutionnaire féministe et écologique.
Pour mieux comprendre ce phénomène, voici un extrait du blog de Dominique-Dee Jones, membre de la série sur les jeunes activistes pour 2020.

La nécessité de requalifier la place des jeunes et des femmes dans la société

« Cette semaine, les jeunes activistes de l’ONG Plan International sont fier.e.s de publier leur étude Pour une réalité plus juste : appel féministe à un nouveau départ révolutionnaire.
Les filles sont les plus à même de parler de leur propre expérience. Néanmoins, force est de constater que le monde pré-COVID a systématiquement ignoré nos voix. Pourtant, la pandémie offre à la société la possibilité de construire un meilleur futur. Une réalité plus juste. 
C’est pourquoi nous appelons, avec mes camarades de la jeunesse militant en Australie et au Vietnam, à un nouveau départ révolutionnaire, pris par les filles et pour les filles. Pour parvenir à une réalité plus juste, les détenteurs et détentrices du pouvoir doivent entendre nos voix

Pour une réalité plus juste : appel féministe à un nouveau départ révolutionnaire est un rapport élaboré par des jeunes et co-écrit par 22 jeunes leaders inspirant.e.s d’Australie et du Vietnam âgé.e.s de 15 à 24 ans. 
Nous voulons un monde juste et équitable, un monde où les voix des personnes marginalisées sont entendues haut et fort. Pour construire ce monde, nous présentons les suggestions de notre rapport dans une lettre ouverte aux membres de l’Assemblée générale des Nations unies (ONU) en septembre.

Voici ce dont rêvent les filles du monde entier :

Nous imaginons un monde dans lequel chacun.e s’efforce constamment d’y créer ce qu’il y a de mieux. 
Un monde où chacun.e se sent valorisé.e, écouté.e, et libre de faire ce qu’elle ou il aime. 
Un monde où la gentillesse, la paix, les opportunités et l’acceptation d’autrui sont environnants, ainsi que l’égalité aux postes de direction et la protection des droits. 
Une transformation du fonctionnement de la société afin de cohabiter sincèrement avec la planète, laissant une place juste et pleine d’espoir aux générations à venir.

Cela ne s’arrête pas là. Nous ne voulons pas que nos voix soient simplement entendues. Nous voulons que des mesures concrètes soient prises afin de nous assurer que les filles ne sont pas laissées pour compte dans ce nouveau monde post-COVID. 

Un idéal révolutionnaire traduit par des mesures concrètes et rapidement applicables

Nous savons que les filles et les jeunes femmes du monde entier sont capables de grandes choses.

Nous voulions nous assurer que notre étude reflète les préoccupations et les espoirs communs aux filles du monde entier. Plus de 1 000 filles de 99 pays nous ont fait part de leur avis. 

La vietnamienne Phuong Anh a décrit cette étude comme « une opportunité pour les filles et les jeunes femmes de se rebeller contre un système qui perpétue l’inégalité et l’injustice ». 
Notre étude, menée par des féministes, souligne que les filles sont les plus touchées par la pandémie COVID-19, mais aussi que nous sommes farouches et sans aucun doute armées d’un plan pour un monde plus juste dans lequel nous assumerons l’autorité qui nous revient.

Notre nouveau rapport contient de nombreuses suggestions qui appellent les gouvernements, leurs services et les autres décideurs politiques à prendre des mesures concrètes qui mettent en œuvre notre nouveau départ révolutionnaire. 
En voici quelques-unes : 
•    Promouvoir le droit des peuples autochtones à participer à la gestion de l’environnement et aux prises de décision ;
•    Garantir une éducation inclusive qui favorise la pensée critique et offre une éducation sexuelle complète ;
•    Institutionnaliser la participation des filles et des jeunes femmes, dans toute leur diversité, aux processus décisionnels, afin de s’assurer que les politiques soient adaptées aux jeunes et aux femmes et qu’elles ne soient pas discriminatoires ;
•    Garantir une répartition équitable des ressources en maintenant un salaire minimum pour tous et toutes ;
•    Reconnaître les vulnérabilités propres aux personnes marginalisées afin de conduire une approche intersectionnelle des soins de santé ;
•    S’engager à augmenter le nombre de jeunes femmes à des postes politiques influents.

Nous ne transigeons pas sur nos idées et nous savons comment nous attaquer aux inégalités systémiques qui nous accablent en tant que jeunes femmes. C’est maintenant à vous que nous nous adressons,  pour vous inviter à être solidaires des filles du monde entier en signant notre lettre ouverte. 

Ensemble, nous pouvons construire le monde juste que nous voulons voir !

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