Les peuples autochtones représentent 43,6% de la population du Guatemala mais font face à l’extrême pauvreté et aux discriminations raciales. Il est donc important que leurs voix soient entendues et que les jeunes soient impliqué·e·s dans les instances de décision de leur communauté. Plan International met en place des ateliers sur le leadership à destination des jeunes indigènes pour leur apporter du savoir et des compétences afin qu’ils bénéficient d’un meilleur avenir.
Julia, 19 ans, a participé au programme sur le leadership pour les filles et jeunes femmes indigènes de Plan International. Issue de la communauté Quiché au Guatemala, un peuple autochtone apparenté aux Mayas, elle raconte que les jeunes ont peu d’espace pour prendre la parole.
« Il n’y a pas assez de jeunes leaders car les adultes ne nous laissent pas porter nos messages. Quelques années auparavant, j’ai rejoint une organisation où mon père intervenait sur les questions de santé. Il y avait 5 jeunes qui voulaient acquérir plus de responsabilités mais les adultes ont commencé à dire que ce n’était pas possible. Au bout de trois semaines, nous sommes parti·e·s”, raconte Julia.
Dans sa famille, personne n’a jamais été au-delà des premières années scolaires de l’école élémentaire et ses parents n’ont même jamais eu l’opportunité d’étudier à l’école primaire. Toutefois, ses parents étaient déterminés à ce que leurs enfants aient une éducation de qualité. Julia a ainsi fini l’école à 15 ans et veut devenir leader de sa communauté tout en étant musicienne.
Ainsi, Julia a réussi à acquérir de nombreuses compétences, notamment sur des sujets comme les violences domestiques, la prévention des grossesses, l’estime de soi, la participation civique ou encore le plaidoyer politique. « J’ai beaucoup changé, ma famille l’a également remarqué. Avant j’étais souvent seule et très timide, maintenant je n’ai plus peur de parler aux gens », s’enthousiasme-t-elle.
L’une des activités de Plan International à laquelle elle a participé consistait à concevoir un plan d’action pour améliorer sa communauté. Il comprenait des propositions pour obtenir des dons de peinture, de chaises, de tables et de rideaux pour le centre d’apprentissage local.
Pour moi, l’essentiel est l’éducation et je voudrais que tous les enfants de notre communauté puissent étudier.
Avant la pandémie de COVID-19, Julia a pu se rendre dans la capitale du Guatemala en février 2020, où elle a participé à la Rencontre nationale des jeunes indigènes, organisée par Plan International et le Mouvement des Jeunes Mayas. Elle y a échangé des expériences avec des jeunes d’autres régions du pays et a découvert le travail des femmes autochtones députées.
Alors que Julia participait activement à la série d’ateliers mis en place par Plan International, la pandémie est venue freiner ses ambitions. En effet, les dernières formations étaient seulement accessibles en ligne et Julia ne pouvait plus étudier. Certains cours ne fonctionnaient pas sur son téléphone et elle devait se déplacer dans le foyer de ses cousins pour avoir une connexion internet.
Ses nouvelles compétences en matière de leadership lui ont ainsi permis d’être acceptée comme membre du Comité de l’eau de sa communauté, en remplacement de son père qui ne pouvait pas être présent pour cause de maladie. « C’est un miracle que je fasse partie du Comité de l’eau à un si jeune âge », dit-elle, car ces postes sont traditionnellement occupés par des adultes.
Tout au long de l’année, le Comité de l’eau se réunit au moins une fois par mois, avec les représentants de 20 communautés, afin d’échanger des informations sur les pénuries d’eau, les dépenses engagées et les tracés des conduites d’eau nouvellement prévues.
Julia est déterminée à poursuivre ses efforts pour atteindre les objectifs de développement de sa communauté. Elle souhaite notamment que le poste de santé dispose d’un personnel infirmier et médical suffisant, que l’approvisionnement en eau potable soit assuré et que des cours correspondant au niveau de l’enseignement secondaire soient inclus dans le programme du centre d’apprentissage.
« Un bon leader n’abandonne jamais. Je n’ai jamais abandonné, même si les adultes disent que je n’ai pas d’expérience », clame Julia. « Dans cinq ans, je me vois encore étudier, chanter et être toujours impliquée dans l’activisme communautaire ! »
📢Plan International alerte : la crise alimentaire mondiale, aggravée par la guerre en #Ukraine, entraîne une hausse inquiétante des mariages d’enfant. Déscolarisation, violences, grossesses précoces…les filles sont les plus à risque! Pour en savoir +⤵️ https://t.co/ZOH9cVTPWG https://t.co/bE9Sqp0nh8
Il y a 19 heures
RT @ConvergencesORG: [Session Forum Mondial #3Zéro 2022] Participez à notre table-ronde sur la jeunesse et la #SolidaritéInternationale !…
Il y a 23 heures
#MardiConseil 📻 »Liban: le calvaire des employées de maison africaines » À (ré)écouter @RFI : le reportage @NoePgnd sur le système de la Kafala qui contraint 300 000 femmes venues d’Afrique & d’Asie à l’exploitation domestique, forme d’esclavage moderne ➡️https://t.co/bAIpzDAFfJ https://t.co/3qokFNaIi4
Il y a 2 jours
#VendrediLecture 🔎La carte des révolutions féministes à lire dans le dernier numéro @deferlanterevue Salvador, Maroc, Colombie, Afghanistan…tour d’horizon des luttes & avancées pour les droits des filles & femmes et contre les violences de genre ➡️https://t.co/BNzQaxPFdH https://t.co/ldDaW2Kzmk
Il y a 6 jours