Paris, le 30 juillet
Alors qu’un allègement temporaire des restrictions permet enfin l’acheminement d’aide humanitaire, Plan International France lance un appel à dons urgent. L’objectif : sauver autant d’enfants que possible.
Depuis des mois, la population de Gaza vit l’insoutenable. Affamée, assoiffée, privée de soins, elle est piégée dans une enclave soumise à un blocus total. Dans ce contexte, l’annonce d’un allègement temporaire des restrictions à l’entrée de l’aide humanitaire constitue une maigre fenêtre d’action qu’il faut saisir sans attendre. Chaque heure perdue coûte des vies.
À Gaza, la famine est une réalité quotidienne : une personne sur trois ne mange pas pendant plusieurs jours. Les enfants en sont les premières victimes – 80 % des décès liés à la faim les concernent, selon les Nations Unies. Le dernier rapport de la classification IPC confirme que les seuils de famine sont franchis. En quelques mois, plus de 20 000 enfants ont été traités pour malnutrition, et les hôpitaux signalent une hausse alarmante des décès chez les moins de cinq ans. Cette tragédie est le résultat d’un blocus qui affame, assoiffe et prive la population de ses droits fondamentaux. La faim est instrumentalisée comme une arme de guerre.
Plan International dispose de camions chargés de nourriture, d’eau, de matériel médical et de kits d’hygiène, prêts à entrer dans Gaza depuis l’Égypte. Jusqu’à 34 camions par jour peuvent être mobilisés. Mais sans appui financier immédiat, il sera impossible de répondre à l’urgence. Cette fenêtre d’accès humanitaire ne restera pas ouverte indéfiniment. Nous devons agir maintenant.
Mais acheminer de l’aide ne suffit pas. À Gaza, même chercher à se nourrir peut conduire à la mort. Des femmes et des enfants ont été tués pendant les pauses dites « humanitaires ». Plus de 1 000 personnes ont été abattues sur des sites de distribution alimentaire. Tant que les livraisons d’aide sont militarisées, tant que les civils doivent choisir entre mourir de faim ou mourir sous les bombes, il ne peut y avoir d’aide véritable, ni de protection des droits des enfants.
Plan International France exige un cessez-le-feu immédiat. L’accès humanitaire doit être sécurisé, libre et sans entrave pour les Nations Unies et les ONG présentes sur le terrain. Les dispositifs militarisés d’acheminement de l’aide doivent cesser. Tous les otages doivent être libérés. Le droit international humanitaire doit être respecté.