Après le cyclone meurtrier qui s’est abattu sur le Mozambique il y a plusieurs jours, les filles et les jeunes femmes survivantes vivent dans des conditions désespérées : elles doivent faire face au manque de nourriture, d’eau potable, de services de santé et sont confrontées à des risques accrus de violence. Beaucoup ont perdu des membres de leur famille lors des inondations. La dernière chose dont elles ont besoin, c’est de devoir faire face à leurs règles.

Virginia, 23 ans 

Comme 91 000 survivant·e·s au Mozambique, Virginia a tout perdu dans les inondations suite au cyclone Idai. Après que sa maison ait été détruite, elle est obligée de se réfugier avec son mari et ses 5 enfants dans une école. 

Lorsque Virginia reçoit l’un des milliers de kits pour bébé distribués aux survivant·e·s du cyclone, elle comprend vite que ces couches lui seront aussi utiles qu’à sa fille de deux ans.  

« J’ai utilisé les couches de ma fille pendant mes règles parce que je n’avais pas de serviettes hygiéniques », nous dit-elle.

« Je mets des couches à ma fille uniquement la nuit pour que nous puissions en avoir assez toutes les deux », déclare-t-elle. Elle nous explique aussi qu’elle est obligée de couper les couches en deux pour utiliser une moitié le matin et l’autre le soir. Dans les cas où elle doit se changer entre temps, elle utilise du coton. À présent, il ne lui reste plus qu’une seule couche. 

Elizete, 33 ans et sa fille Anabela, 13 ans

Elizete vit également dans cette école avec sa fille Anabela, âgée de 13 ans. Seulement quelques jours après leur arrivée, elles ont déjà toutes les deux dû faire face à leurs règles. « Nous avons perdu tout ce que nous avions dans l’eau et sommes désormais obligées d’utiliser des petits bouts de tissus », nous explique Elizete.

La pénurie de protections hygiéniques oblige Elizete et Anabela de laver et réutiliser tous les tissus sur lesquels elles mettent la main. 
« Nous sommes nombreuses à nous abriter dans cette école avec très peu de ressources. J’ai peur de voir arriver nos prochaines règles, parce que nous n’aurons pas assez de tissus et d’eau pour les laver », nous dit-elle. 

Que fait Plan International ?

Parce qu’en situation de crise, avoir ses règles et rester propre est un défi, Plan International écoute ces jeunes femmes et intensifie son action en distribuant des milliers de kits de dignité, de serviettes hygiéniques, de savons et de seaux pour aider les adolescentes et les jeunes femmes touchées par le cyclone Idai à Buzi et Beira, deux des régions les plus touchées par les inondations. 
Nous fournissons également des comprimés de purification d’eau afin de réduire le risque de maladies d’origine hydrique et de veiller à ce que les filles et les femmes ne soient pas contraintes de parcourir de longues distances pour aller chercher de l’eau propre. Nous souhaitons que ces fournitures leur permette d’avoir leurs règles avec plus de confort et dignité.  

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