En raison de la violence quotidienne qui règne au Salvador, Victoria*, 13 ans, et ses 3 frères ont peur pour leur vie. Et même très peur depuis l’assassinat de sa mère et de son beau-père. Pour aider les communautés touchées par la violence des gangs, nous travaillons avec les familles pour leur fournir une assistance alimentaire, un soutien psychosocial ainsi qu’une formation pour leur permettre d’améliorer leurs moyens de subsistance.

LE SALVADOR A L’UN DES TAUX D’HOMICIDES LES PLUS ÉLEVÉS AU MONDE 

Un soir, en rentrant chez elle après une visite à sa grand-mère, Victoria a découvert que sa mère et son beau-père avaient été assassinés. Seul, son petit frère avait survécu, il était encore dans les bras de sa mère.

« Je ne veux plus rester dans la maison où j’ai vécu avec ma mère, j’ai peur », dit Victoria. Aujourd’hui, elle s’est réfugiée chez sa grand-mère avec ses frères et, pour le moment, elle ne va plus à l’école car la famille n’en a pas les moyens.

Le Salvador a l’un des taux d’homicides les plus élevés au monde. Le contrôle violent exercé par les gangs et les menaces constantes obligent les gens à quitter leur domicile. Plutôt que de partir, certains choisissent de mettre fin à leurs jours.

UNE AIDE MATÉRIELLE MAIS AUSSI PSYCHOLOGIQUE

Afin de soutenir les victimes de la violence des gangs, Plan International a développé un programme d’assistance humanitaire en partenariat avec le Programme alimentaire mondial et en coordination avec le HCR (Haut-Commissariat pour les Réfugiés).

4 426 personnes ont bénéficié d’une aide alimentaire et 279 personnes ont reçu des poules et une formation en gestion agricole, ainsi que des outils de jardinage qui leur permettront d’assurer leur subsistance. En outre, elles ont bénéficié d’un soutien psychologique pour les aider à faire face à leurs expériences traumatiques.

JE VAIS M’EN SORTIR 

Le programme de Plan International m’a vraiment aidée

Sonia* est l’une des bénéficiaires du projet. Elle s’est soudainement retrouvée mère célibataire après que son mari a été emprisonné. Elle a dû interrompre ses études. Lorsque son fils a souffert de malnutrition, elle ne savait plus vers qui se tourner.

 « Le programme de Plan International m’a vraiment aidée. Au début, je m’inquiétais de mes capacités, mais j’ai tellement appris que je suis sûre de pouvoir m’en sortir », déclare Sonia.

Avec le soutien du projet, Sonia a non seulement réussi à nourrir correctement son fils grâce aux fruits et des légumes qu’elle cultive, mais la vente de poules lui a apporté un soutien financier supplémentaire. Aujourd’hui, après avoir pu reprendre ses études, elle poursuit son objectif de devenir infirmière.

MES PETITS-ENFANTS ONT BESOIN D’ÊTRE ÉCOUTÉS

Quant à Victoria et ses frères, ils ont reçu une aide alimentaire, des outils et des poules pour assurer leur subsistance et aider leur grand-mère à prendre soin d’eux. 

En outre, ils bénéficient d’un soutien psychologique qui joue un rôle très important dans le rétablissement des familles touchées par la violence. 

« Je suis reconnaissante de l’aide que Plan International nous apporte au niveau matériel mais aussi psychologique. Le fait qu’un psychologue ait été engagé me tranquillise et me donne confiance dans les soins que mes petits-enfants reçoivent. Il est nécessaire qu’ils parlent et qu’on les écoute. » 

L’impact positif de ce projet sur les familles qui avaient pratiquement perdu espoir nous a également permis de faire pression sur les responsables gouvernementaux et de les alerter sur la réalité à laquelle sont confrontées les communautés qui vivent quotidiennement la violence des gangs. Nous espérons qu’ils assumeront leur responsabilité à l’égard des populations touchées et s’efforceront d’éliminer les racines et les causes des conflits, une fois pour toutes, afin que les familles puissent vivre ici pacifiquement.

*Les prénoms ont été changés 

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