Des millions de filles et de jeunes femmes dans le monde vivent leurs règles dans la précarité, le silence ou l’humiliation. Parce que les menstruations restent taboues, elles sont synonymes d’inégalités, de risques sanitaires et de privation de droits. À l’occasion de la Journée mondiale de la santé menstruelle, chaque 28 mai, Plan International souhaite en faire un véritable levier d’égalité.
Le tabou des règles, un frein à l’égalité aussi en France. En France, 1 fille sur 2 a déjà raté l’école à cause de ses règles. Le tabou menstruel persiste, alimentant moqueries, humiliations et stigmatisation :
Quelques chiffres
Plus des 2/3 des filles
affirment que les règles restent un sujet tabou.
35% des filles
ont subi ou vu une proche subir des moqueries.
1 adolescente sur 2
estiment que les règles sont encore perçues comme « sales ».

Face à ces injustices
87 % des jeunes femmes se disent révoltées. Mieux encore : 80 % veulent agir pour mettre fin aux inégalités menstruelles. Ces chiffres alarmants proviennent de l’étude menée par Plan International France et OpinionWay en avril 2022, révélant l’ampleur du problème : les règles, encore aujourd’hui, privent des milliers de filles de leur droit à apprendre et à s’épanouir.
À l’occasion de la Journée mondiale de l’hygiène menstruelle, Plan International France alerte : les règles ne doivent plus être un tabou. Mettons fin aux inégalités. Garantissons à chaque fille le droit d’étudier, de rêver, de réussir – chaque jour du mois.
Mais au fait, c’est quoi la santé menstruelle ?
Les règles sont un phénomène biologique naturel. Pourtant, elles peuvent interrompre brutalement le quotidien de millions de personnes menstruées à travers le monde. Douleurs menstruelles intenses, absence d’infrastructures adaptées, manque de produits d’hygiène, interdits de déplacement pendant les règles, sentiment de honte ou de saleté : autant de facteurs qui nuisent à la santé physique et mentale, à la scolarité, à la réussite professionnelle et à la dignité des personnes concernées. Briser les tabous, c’est défendre l’égalité, la santé, et les droits fondamentaux de toutes les personnes menstruées.

Un levier pour l’égalité de genre
Une personne qui peut gérer ses règles dans de bonnes conditions a plus de chances de poursuivre sa scolarité. Une personne menstruée qui vit ses règles sans honte ni obstacle peut participer pleinement à la vie sociale, professionnelle, citoyenne.
À l’inverse, tant que les règles seront entourées de silence et de stigmatisation, elles resteront un facteur d’exclusion. C’est un enjeu d’égalité de genre, mais aussi de justice sociale et de transformation des normes sociales de genre.

En parler, c’est déjà agir
Chacun et chacune peut agir à son niveau. En parlant ouvertement des menstruations, en s’informant, en sensibilisant les plus jeunes. Nous avons tous·tes un pouvoir d’action.
Ensemble, déconstruisons les stéréotypes, levons les tabous et exigeons des politiques publiques ambitieuses en faveur de la santé menstruelle.
En faire un droit effectif pour tous·tes, c’est faire un pas décisif vers l’égalité. Il est temps de le franchir.